Organisation sociale et inégalités au Paléolithique récent

Le cours se divise en 2 thématiques.
La première (N. Naudinot) vise à discuter les notions de « territoires » et de mobilité en Préhistoire. Comment l’étude des enregistrements archéologiques peut-elle nous permettre d’aborder les organisations socio-économiques des groupes préhistoriques ? Quels sont les outils théoriques mobilisés par les préhistoriens ? Ces enseignements feront à la fois appel à des cours magistraux où ces différentes notions seront discutées, mais également à des séances plus pratiques destinées à confronter les étudiants directement à ces questionnements à partir de l’étude de séries lithiques. 
La seconde thématique (D. Pesesse) interroge la question de l’organisation sociale au Paléolithique récent, qui fait actuellement l’objet d’un débat renouvelé, interrogeant en particulier l’existence de possibles inégalités sociales. Ce thème permet d’évaluer comment les systèmes techniques peuvent être interprétés en termes de systèmes sociaux. Il permet donc d’envisager les difficultés théoriques et méthodologiques sous-jacentes, notamment en interrogeant la validité des arguments archéologiques, mais aussi le finalisme et l’ethnocentrisme qui sous-tendent souvent ces grands récits de l’émergence des inégalités. Nous traiterons la documentation archéologique disponible pour le Paléolithique récent européen (40 000 - 10 000 BP), en confrontant les données issues de l’analyse des productions en pierre, de l’archéozoologie, de la parure, de l’art pariétal et du domaine funéraire. L’objectif du cours est donc d’exposer les arguments retenus par les tenants de l’existence d’inégalités face à ceux qui opposent l’absence de données tangibles. L’intérêt de ce sujet est donc de proposer un espace de controverse scientifique qui a le mérite de faire communiquer archéologues et anthropologues.