Ce parcours forme aux métiers de la conservation et de la valorisation des œuvres d'art, des objets ethnographiques et techniques, supports de demandes et actions de valorisation croissantes. La formation s’appuie sur les compétences et les regards croisés d'universitaires, de conservateur·rice·s, de restaurateur·rice·s et de professionnel·le·s de la culture. Elle est construite en concertation avec les musées rennais et bretons, les services de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC), les services culturels des différentes collectivités territoriales, ainsi que des partenaires du secteur associatif et muséal.

Le parcours vise à donner aux étudiant·e·s des connaissances et des compétences leur permettant d'intégrer, à l’issue de la formation ou après l’obtention d’un concours, les structures muséales publiques et privées, les collectivités locales et territoriales, les institutions nationales ainsi que les réseaux associatifs dédiés à la valorisation patrimoniale et culturelle. Il permet également de mener une activité de muséographe indépendant·e.

Le parcours Gestion et mise en valeur des œuvres d'art, des objets ethnographiques et techniques assure aux étudiant·e·s une familiarité avec les débats muséologiques internationaux, l’actualité des collections et leur valorisation, les enjeux contemporains en termes d’accessibilité, d’éthique, d’inclusivité et de développement durable au sein des musées. Il favorise aussi l’autonomie des étudiant·e·s qui s’organisent en pôles et coordonnent leur propre travail.

À l’issue de la formation de deux ans et du stage qui la conclut, les étudiant·e·s seront en mesure de :

• Mener des recherches documentaires : étudier des œuvres, objets, archives ; analyser des données scientifiques ; recueillir des témoignages et mener des entretiens.

• Identifier les enjeux relatifs à une collection ou une structure : dresser un état des lieux de l’existant ; élaborer des propositions d’action de valorisation.

• Assurer la gestion d’une collection et d’une structure muséale : rédiger et suivre les dossiers d’acquisition et de restauration ; inventorier et récoler les collections ; contribuer à la rédaction du Projet Scientifique et Culturel.

• Maîtriser les grands principes de la conservation préventive et de la régie : gérer le conditionnement et le stockage des œuvres en réserve ; réaliser des constats d’état ; superviser les mouvements d’œuvres ; souscrire des contrats d’assurance ; rédiger et appliquer le Plan de sauvegarde des biens culturels.

• Assurer la gestion administrative et financière d’un projet : établir un rétroplanning ; élaborer des budgets ; constituer des dossiers de subventions ; monter des partenariats avec des structures muséales et associatives ; établir des contrats ou conventions ; appliquer le code des marchés publics.

• Concevoir et produire une exposition : élaborer un programme muséographique ; proposer des dispositifs de médiation ; effectuer des demandes de prêt ; rédiger des textes d’exposition ; établir un cahier des charges à l’attention d’autres corps de métiers.

• Travailler en groupe et coordonner une équipe : gérer les objectifs, l’avancée du travail et la répartition des tâches ; communiquer et résoudre les conflits.

• Concevoir une programmation culturelle : définir et mettre en œuvre une programmation en relation avec les chercheur·e·s, praticien·ne·s et acteur·rice·s culturel·le·s ; trouver des lieux de diffusion culturelle ; coordonner les intervenant·e·s.

• Concevoir une médiation et des outils d’action culturelle : penser la spécificité des publics d’un établissement ; élaborer des contenus ; animer une session ; transmettre une médiation.

• Communiquer sur un projet : construire un plan de communication ; réaliser des supports et contenus ; assurer la relation presse ; alimenter les réseaux sociaux ; présenter le projet face à un public ou des partenaires.

• Concevoir et suivre un projet éditorial : définir une ligne éditoriale ; rechercher et solliciter des auteur·e·s ; participer à la rédaction des textes ; veiller à la cohérence globale de la publication ; relire les épreuves ; assurer le suivi avec les graphistes et imprimeurs.

L'enseignement de M1 repose sur un socle commun. Il consiste en un ensemble de cours communs à l'ensemble des étudiants du Master Histoire de l'art, auxquels s'ajoutent des modules spécifiques aux parcours, permettant la bonne intégration des étudiants dans leur année de M2.

Les enseignements MAGEMI intègrent des rencontres avec des professionnel·le·s, des visites de musées et des analyses critiques de textes de muséologie. Un projet tutoré, répondant à une commande virtuelle transmise par un partenaire institutionnel ou associatif, est également mené sur les deux semestres. Conçu collectivement par l’ensemble de la promotion, il fait l’objet d’une présentation au partenaire en fin d’année.

L’année de M1 MAGEMI se distingue également par la réalisation d’un mémoire spécifique, portant sur l’analyse critique et problématisée d’une exposition temporaire en cours (visitable) ou d’une initiative muséale. Le sujet est choisi en concertation avec le·a responsable d’année, en fonction des intérêts de l’étudiant·e, puis suivi par le·a directeur·rice de mémoire. Tout type d’exposition ou de musée peut être concerné.

L'enseignement de M2 est organisé selon trois axes complémentaires :

- une acquisition de connaissances et une réflexion historique, théorique et critique axée sur l’histoire de l’art, la muséologie, les problèmes scientifiques, techniques et déontologiques de la conservation et de la valorisation des œuvres d'art, des objets ethnographiques et techniques. La majorité des séances sont animées par des professionnel·le·s des musées et de la culture. Un voyage d’étude et des visites complètent la formation théorique

- un projet collectif annuel développé, de sa conception à sa production concrète, avec une institution ou une association partenaire. Les étudiant·e·s sont accompagné·e·s par une équipe constituée d’un·e enseignant·e-chercheur·e, un·e muséographe, un·e scénographe, un·e graphiste et un·e chargé·e de communication. Une publication, adossée au projet annuel, est réalisée par la promotion

- un stage obligatoire d’au moins trois mois réalisé dans une institution en France ou à l'étranger. La formation est validée par la rédaction et la soutenance d'un mémoire développant, d’une part, un rapport de stage et, d’autre part, un projet personnel de valorisation en lien avec le contenu du stage