Composante
UFR Arts, Lettres, Communication
Présentation
Objectifs
L'UEDC "Philosophie" permet aux étudiants d'étudier la philosophie dans une perspective transéculaire, visant à éclairer différentes méthodes philosophiques, différents doctrines et enjeux, de l'Antiquité à la période contemporaine, en traitant d'exemples appartenant à des aires culturelles différentes. À l'issue du parcours, les étudiants auront acquis une solide formation en philosophie.
Organisation de la formation
Lieu : Les enseignements de la mineure de philosophie ont lieu :
- en licence 1 sur le campus de Villejean,
- en licence 2 et 3 sur le campus de Beaulieu, dans les salles 12 et 13 du bâtiment 32B (au nord du campus, proche de l’arrêt « Beaulieu - Université » du métro B).
Evaluation : 2 Contrôles Continus par UE (deux écrits sur table de 2h).
Formalités administratives à effectuer en parallèle de celles demandées par votre établissement : à retirer auprès de votre département ou de mark.achard @ univ-rennes.fr (secrétariat pédagogique de l’UFR de philosophie) et à retourner par mail à la même adresse : Fiches pour l’inscription administrative et l’inscription pédagogique complétées.
Calendrier :
LICENCE 1
- Semestre 1 : Début des cours le lundi 9 septembre 2024
LICENCE 2
- Semestre 3 : Début des cours le mardi 3 septembre 2024 - Fin des cours le lundi 2 décembre 2024 (une semaine de rattrapage des cours est prévue du 2 au 6 décembre).
- Semestre 4 : Début des cours le lundi 13 janvier 2025 - Fin des cours le vendredi 11 avril 2025.
LICENCE 3
- Semestre 5 : Début des cours le mardi 3 septembre 2024 - Fin des cours le lundi 2 décembre 2024 (une semaine de rattrapage des cours est prévue du 2 au 6 décembre).
- Semestre 6 : Début des cours le lundi 13 janvier 2025 - Fin des cours le vendredi 11 avril 2025.
Programme
SEMESTRE 1
- Bonheur et sens, Gaïa VU NGOC / le mercredi de 13H45 à 15H45
Ce cours propose d’étudier le thème du bonheur et du sens dans une vie, tel que traité par les auteurs classiques et contemporains. Conjointement, cela servira d’illustration pour une discussion générale sur les méthodes argumentatives utilisées à travers l’histoire de la philosophie. L’accent sera mis sur l’implication et la réflexion des étudiant.e.s, et les munira de compétences d’analyse utiles pour l’intégralité des sciences humaines.
Bibliographie indicative :
- Julien Deonna et Emma Tieffenbach, Petit traité des valeurs, Éditions d’Ithaque, 2018.
- Guy Fletcher, The philosophy of well-being: An introduction, Routledge, 2016.
- Jerrold Levinson, Essais de philosophie de la musique, Vrin, 2015.
- John Mill, L'utilitarisme, Flammarion, 2008.
- Susan Wolf, Le sens dans la vie, Eliott editions, 2023
- Philosophies morales et politiques : le rôle de l’expérience, Romain BRETON / le vendredi 13h45-15h45
Ce cours propose d’étudier le thème du bonheur et du sens dans une vie, tel que traité par les auteurs classiques et contemporains. Conjointement, cela servira d’illustration pour une discussion générale sur les méthodes argumentatives utilisées à travers l’histoire de la philosophie. L’accent sera mis sur l’implication et la réflexion des étudiant.e.s, et les munira de compétences d’analyse utiles pour l’intégralité des sciences humaines.
Ce cours s’interrogera sur le rôle de l’expérience dans l’histoire de la philosophie morale occidentale.
La notion d’expérience (ou d’expérimentation) est plus communément associée à ce qu’on appelle parfois les « sciences dures », ou « sciences exactes »… des connaissances établies sur la base de données empiriques, collectées, par exemple, dans un laboratoire et dans le cadre d’un protocole expérimental précis. Par opposition, on imagine plutôt le philosophe travaillant à son bureau, élaborant « dans sa tête » ses théories abstraites sur le bien absolu, l’infinité de l’univers, l’immortalité de l’âme… Pourtant, l’expérience joue un rôle déterminant dans l’histoire des idées et notamment dans l’histoire des théories morales. Avec notamment les « expériences de pensée », dont on peut déjà trouver des exemples chez Platon, puis avec l’émergence, au XXe siècle, de la philosophie morale expérimentale (X-Phi en anglais), on peut s’interroger sur le rôle que joue cette notion dans la réflexion philosophique touchant le bien et le mal.
Y a-t-il des connaissances possibles en matière de morale ? Peut-on savoir ce qu’il faut faire pour agir toujours bien ? Peut-on dire qu’une théorie morale est vraie ? Dans quelle mesure une expérience peut-elle contribuer à la réfutation d’une théorie philosophique ?
Autant de questions que nous aborderons en mobilisant, à chaque séance, une expérience tirée de l’histoire de la philosophie.
Bibliographie indicative :
- Florian Cova, Qu'en pensez-vous ? : introduction à la philosophie expérimentale
- Joshua Knobe & Shaun Nichols, Un Manifeste pour la Philosophie Expérimentale
- Ruwen Ogien, L’influence de l’odeur des croissants chauds sur la bonté humaine
- Ruwen Ogien, La philosophie morale expérimentale peut-elle nous dire ce qu’il faut faire et comment vivre ?
SEMESTRE 2
- La démocratie des philosophes, Jacques-Olivier BÉGOT / le lundi 18h15-20h15
Bien qu’elle soit souvent présentée aujourd’hui, sans hésitation et sur le mode de l’évidence, comme le meilleur des régimes politiques, la démocratie n’a cessé, depuis Platon, d’être la cible de critiques dévastatrices, y compris et peut-être surtout de la part des philosophes. De sa naissance grecque à ses métamorphoses contemporaines, à quoi tient la provocation que recèle la démocratie et pourquoi suscite-t-elle la controverse ? En étudiant un ensemble de textes classiques et contemporains, on espère comprendre un peu mieux en quoi la démocratie constitue, pour la philosophie politique, un problème persistant.
Premières lectures (une bibliographie plus complète sera distribuée à la rentrée) :
Platon, La République, trad. G. Leroux, GF Flammarion, 2004 (en particulier le livre VIII)
Aristote, Les Politiques, trad. P. Pellegrin, GF Flammarion, 1993 (extraits des livres I et III)
Tocqueville, De la démocratie en Amérique, GF Flammarion, 1981 (extraits)
- Nietzsche et l’art, Christophe DAVID / le mercredi 13h45-15h45
Ce cours se propose de parcourir l’œuvre de Nietzsche à travers la question de l’art. Il y sera question du devenir de l’antagonisme Apollon-Dionysos dans son œuvre, du statut qu’il accorde à la musique et aux arts plastiques, de l’évolution de son esthétique vers une « physiologie de l’art » et de son rapport au classicisme.
Bibliographie indicative :
- F. Nietzsche, Œuvres philosophiques complètes, 14 tomes en 18 volumes, Gallimard, de 1967 à 1997.
- M. Heidegger, Nietzsche, tome 1 et 2 (cours de 1936 à 1946), Gallimard, 1961.
- M. Heidegger, « Le mot de Nietzsche : “Dieu est mort” » (1943) in Chemins qui ne mènent nulle part, Gallimard, 1962.
- M. Heidegger, « Qui est le Zarathoustra de Nietzsche ? » [1953], in Essais et conférences, Gallimard, 1980.
- G. Deleuze, Nietzsche et la philosophie, PUF, 1962
- G. Deleuze, Nietzsche (sa vie, son œuvre, avec un exposé de sa philosophie), PUF, 1965.
- G. Colli, Écrits sur Nietzsche, Éditions de l’éclat, 1996.
SEMESTRE 3 (2 UE à choisir parmi 4 proposées)
- Histoire de la philosophie 1, F. Calori / Mercredi 11h30/13h30 - amphi 12
La Critique de la raison pure de Kant
En prenant pour fil directeur la lecture de la Critique de la raison pure, ce cours proposera une introduction à la philosophie critique kantienne et à la problématique transcendantale, tout en s’efforçant de rendre compte de ses interprétations et prolongements contemporains les plus féconds.
Textes :
- Kant : Critique de la raison pure, trad. Alain Renaut, Paris, Garnier Flammarion, 2006.
- Kant : Prolégomènes à toute métaphysique future qui pourra se présenter comme science, trad. Guillermit, Vrin.
Commentaires introductifs :
- Grandjean, Antoine : La Philosophie de Kant, Paris, Vrin, 2016.
- Guillermit, Louis : Leçons sur la Critique de la raison pure de Kant, édité par Michel Fichant, Vrin, 2008.
- Rivelaygue, Jacques : Leçons de philosophie allemande, tome II, Le Livre de poche, Librairie générale française, 2003.
- Histoire de la philosophie 2, A. Vincent / Mercredi 14h15/16h15 - amphi 12
La pensée esthétique de la vérité (Nietzsche, Jankélévitch, Merleau-Ponty)
À quelles conditions des énoncés tels que : « Celui qui veut sincèrement la vérité consent au mensonge » (Jankélévitch) ou « Le noir de mon stylo est beaucoup moins la qualité sensible du noir qu'une puissance ténébreuse qui rayonne de l'objet » (Merleau-Ponty) peuvent-ils avoir un sens ? Le problème est que souligner leur dimension métaphorique ou paradoxale conduit à leur accorder un sens plus littéraire que philosophique, tandis qu'insister sur la « logique » conceptuelle propre à chaque auteur peut revenir à consacrer une forme d'auto-référentialité de la pensée, et donc à délier sens et réel. Ainsi, ces deux approches nous semblent manquer ce qui est précisément en jeu dans ces énoncés, à savoir qu'ils émanent d'un plan de l'expérience, soustrait aux normes de l'objectivité, qu'ils cherchent à restituer. Par conséquent, ils ne sauraient avoir de sens qu'à condition de parvenir à se situer sur ce plan qui est le leur. Dès lors, le cours commencera par montrer en quoi la critique nietzschéenne de la science serait de nature à ouvrir la voie qui mène à ce plan, pour ensuite tâcher de reconnaître une « affinité » philosophique entre la pensée « par-delà bien et mal » de Nietzsche (pour le domaine de l'art), la « paradoxologie » de Jankélévitch (pour le domaine de la morale) et la « phénoménologie de la perception » de Merleau-Ponty (pour le domaine de la science). Cela dans le but d'y reconnaître autant de manières de penser le problème de la vérité en-dehors de tout cadre « objectiviste », c'est-à-dire, autant d'incarnations de ce qu'on voudrait pouvoir appeler la « pensée esthétique de la vérité ».
Bibliographie :
- Nietzsche, Le Gai savoir, Tr. P. Wotling, GF Flammarion, 2020.
- Jankélévitch, Traité des vertus, t. 2, vol. 2 (Les vertus et l'amour, I), chap. III : La sincérité, coll. « Champs Flammarion », Flammarion, 1986.
- Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception, tel, Gallimard, 2012.
- Philosophie morale ou politique, G. Mahéo / Mercredi 16h30/18h30 – amphi 12
Introduction à la lecture du Capital de Marx
L'objectif de ce cours sera de proposer une introduction à la philosophie de Marx, et plus particulièrement à son œuvre majeure, Le Capital. Le cours s'attachera pour cela, dans un premier temps, à retracer l'itinéraire intellectuel et politique qui a conduit Marx de la philosophie hégélienne à la constitution du matérialisme historique, puis à la critique de l'économie politique. Dans un second temps, le cours consistera dans une lecture suivie du premier livre du Capital, tout en s'efforçant de montrer certains de ses prolongements possibles dans le marxisme contemporain.
Bibliographie :
- Marx Karl, Le Capital, traduction de Jean-Pierre Lefebvre, Paris, Éditions sociales, 2016 (la traduction de Joseph Roy, plus ancienne, est également disponible en poche dans la collection «Folio» ou «GF»).
- Marx Karl, L'Idéologie allemande, traduction de J. Quétier et G. Fondu, Paris, Éditions sociales, 2014.
- Marx Karl, Manifeste du parti communiste, trad. E. Bottigelli, Paris, Flammarion, 1998.
- Harvey David, Pour lire Le Capital, trad. N. Vieillescazes, Paris, La Ville brûle, 2012.
- Bihr Alain, La Logique méconnue du « Capital », Lausanne, Page Deux, 2010.
- Heinrich Michael, Critique de l'économie politique. Une introduction aux trois livres du Capital de Marx, Toulouse, Smolny, 2021
- Philosophie de l’esprit, S. Lemaire / Mardi 11h/13h – amphi 12
Introduction à la philosophie de l’esprit et à la philosophie de l’action
La philosophie de l’esprit prolonge la réflexion des auteurs classiques, Descartes, Leibniz, Spinoza, etc. sur les relations qu’entretiennent le corps et l’esprit. Elle cherche ainsi à déterminer d’abord comment il faut comprendre les phénomènes mentaux, psychologiques dans un monde physique. Elle ne néglige pas en outre une coopération avec toutes les sciences qui se rapportent au cerveau ou aux comportements humains, afin d’en avoir une meilleure compréhension. Ainsi s’intéresse-t-elle aux antécédents de l’action, désirs ou raisons, aux émotions, à la perception, au raisonnement, à cognition sociale et morale, etc. Ce premier cours s’attachera à présenter les éléments centraux de ce champ pour accéder à la recherche contemporaine.
SEMESTRE 4 (2 UE à choisir parmi 6 proposées)
- Histoire de la philosophie 1, F. Calori
La philosophie pratique de Kant
Ce cours s’attachera à une présentation systématique des lignes essentielles de la philosophie pratique kantienne à partir d’une lecture approfondie des Fondements de la métaphysique des mœurs et de la Critique de la raison pratique, en s’efforçant de prévenir les contresens les plus fréquemment commis dans son interprétation, en la confrontant à ses critiques les plus fortes, et en suivant ses prolongements contemporains les plus féconds.
Textes :
- Kant, Métaphysique des mœurs (Fondation, Introduction, Doctrine du Droit, Doctrine de la vertu), trad. Renaut, 2 vol., Paris, GF, 1994. (Deux volumes qui réunissent les Fondements de la métaphysique des mœurs et la Métaphysique des mœurs)
- Kant, Critique de la raison pratique, traduction J.-P. Fussler, Paris, GF, 2003..
Commentaires introductifs :
- Bernard Carnois, La cohérence de la doctrine kantienne de la liberté, Paris, Seuil, 1973.
- Histoire de la philosophie 2, F. Baghdassarian
L’âme chez Aristote
L’étude suivie du traité d’Aristote intitulé De l’âme (De anima) permettra d’aborder plusieurs questions au croisement de la psychologie, de l’éthique et de la théorie de la connaissance : la relation âme-corps, la nature et le fonctionnement des facultés cognitives (sensation, imagination/représentation, intellect), les motivations de l’action.
A/ Le texte : On travaillera sur la traduction de Richard Bodéüs :
- ARISTOTE, De l’âme, traduction inédite, présentation, notes et bibliographie par R. Bodéüs, Paris, GF, Flammarion, 1993.
B/ Dialogues platoniciens, exposant une conception rivale de l’âme (accessibles dans la traduction GF chez Flammarion) : Phèdre, République livre IV
C/ Sur la philosophie aristotélicienne en général :
- CRUBELLIER, M. ET PELLEGRIN, P., Aristote, le philosophe et les savoirs, Paris, Seuil, 2002.
Bibliographie :
- GUYOMARC’H Gweltaz, LOUGUET Claire, MURGIER Charlotte (dir.), Aristote et l’âme humaine, lectures de De anima III offertes à Michel Crubellier, Louvain, Peeters, « Aristote. Traductions et Études », 2020.
- JOHANSEN, Thomas Kjeller, The Powers of Aristotle’s Soul, Oxford, Oxford University Press, 2013.
- NUSSBAUM, M. & RORTY, E. O. (éds), Essays on Aristotle De anima, Oxford University Press, 1992.
- ROMEYER DHERBEY, G. & VIANO, C. (éds), Corps et âme : sur le De anima d’Aristote, Paris, Vrin, 1996.
- Philosophie politique, L. Paltrinieri
« L'institution de la représentation politique »
Nous sommes habitués à penser la démocratie principalement sous sa forme représentative. Pourtant, depuis l'antiquité non seulement la pensée politique a contesté l'idée que la démocratie serait la meilleure forme de gouvernement, mais encore on a pu affirmer que l'élection constituait un procédé́ de type oligarchique ou élitaire. Encore chez Rousseau, seul le tirage au sort semble être une procédure authentiquement démocratique. Comment la représentation par élection a -t-elle pu s'imposer comme l'horizon indépassable de la politique démocratique ? Pourquoi assiste-t-on aujourd'hui à un intérêt croissant pour le tirage au sort et les expériences de démocratie directe ? À travers la lecture des quelques textes classiques, en nous concentrant sur la question du meilleur régime de gouvernement depuis l'antiquité, nous essayerons de répondre à ces questions.
Bibliographie :
- Aristote, La politique, Paris, Vrin (éd. Tricot), 1995.
- Jean Bodin, Les six livres de la République, Paris, Fayard, 1986.
- Montesquieu, De l'esprit des lois, Paris, Garnier-Flammarion, 1979
- Rousseau, Du contrat social, Paris, Flammarion, 1992.
- John Stuart Mill, Considérations sur le gouvernement représentatif, Paris, Gallimard, 2009
- Bernard Manin, Principes du gouvernement représentatif, Paris, Flammarion, 1996
- Catherine Colliot-Thélène, La démocratie sans démos, Paris, PUF, 2011.
- Philosophie du langage, F. Drapeau Contim
Frege : sens et référence
Le cours traitera des propriétés sémantiques des termes singuliers : noms propres, démonstratifs (« ceci », « cet homme », etc.), descriptions définies (« le président de la République », « le mari de Pauline », etc.), indexicaux (« je », « tu », « ici », « maintenant », « demain », etc.). Ces expressions jouent un rôle essentiel dans le langage naturel car ce sont elles qui nous permettent de faire référence à des objets du monde. Leur fonction référentielle n’épuise pas toutefois leur signification. Ainsi, la pensée qu’un locuteur exprime au moyen du nom propre « Rennes » diffère-t-elle radicalement de celle qu’il exprimerait au moyen de l’indexical « ici », quand bien même les deux termes ont la même référence. Ceci montre que les termes singuliers possèdent une valeur cognitive irréductible à leur référence, qui les rend aptes à exprimer des pensées et à véhiculer des contenus d’information. Une théorie adéquate de la signification se doit d’articuler ces deux fonctions et c’est à Frege que nous devons la première formulation systématique de leur rapport. Ce cours introduira à la théorie du sens et de la référence que Frege élabore principalement dans les opuscules « Sens et dénotation » et « La pensée ». Puis, nous examinerons, en nous appuyant sur les travaux de John Perry, les difficultés qu’elle rencontre face au phénomène récalcitrant de l’indexicalité des langues naturelles.
Bibliographie :
- Corazza, E., & Dokic, J., Penser en contexte, Éditions de l’éclat, 1993.
- Frege, G., « Sens et dénotation » et « la pensée », dans Écrits logiques et philosophiques, Éditions du Seuil, 1971.
- Kaplan, D., « Démonstratifs », dans Textes clés de philosophie du langage, Vrin, 2011, p. 135-180.
- Laurier, D., Introduction à la philosophie du langage, Mardaga, 1993 (chapitre 8).
- Perry, J., « Frege et les démonstratifs » in Problèmes d’indexicalité, Éditions du CSLI, 1999.
- Récanati, F., Philosophie du langage, Folio essais, 2008.
- Ethique de l’environnement, F. Drapeau Contim
Protéger la nature ? Introduction à l’éthique environnementale
« Protéger la nature » : la prise de conscience de l’érosion de la biodiversité et de ses causes anthropiques a transformé le mot d’ordre d’une poignée de militants en une évidence quasi universellement partagée. Or sous l’évidence se niche toute une série de questions philosophiques auxquelles il est urgent de répondre, pour des raisons d’ordres théorique mais aussi pratique. Tout d’abord, que faut-il entendre par « protéger la nature » ? Doit-on viser une exploitation durable des ressources naturelles, ou faut-il plus radicalement soustraire nos derniers espaces de nature « sauvage » ou « vierge » (wilderness) à l’action voire à la pénétration humaine ? Ces deux options ne perpétuent-elles pas elles-mêmes une forme de dualisme homme/nature qui est à l’origine de notre rapport problématique au vivant ? Ensuite, pourquoi devrions-nous protéger la nature, au nom de quelles valeurs morales ? Les éthiques traditionnelles – éthiques utilitariste, déontologique, etc. – suffisent-elles pour réformer notre rapport à la nature, ou faut-il, comme le suggèrent les fondateurs de l’éthique environnementale, reconnaître une valeur morale intrinsèque ou inhérente aux entités naturelles ? Enfin, quelles entités porteraient cette valeur intrinsèque ? Que faut-il protéger ultimement ? Seulement les animaux, comme nous y invite déjà l’éthique animale, ou bien tous les êtres vivants, y compris ceux qui ne sentent pas ? Surtout, peut-on élaborer une éthique environnementale sans reconnaître une valeur morale à des entités qui ne sont pas des organismes individuels, comme les espèces ou les écosystèmes ? Tels sont les trois axes de ce cours qui se veut une introduction (partielle) au nouveau champ disciplinaire de l’éthique environnementale.
Bibliographie :
- Afeissa, H.-S., (éd.), Éthique de l’environnement, Vrin, 2007.
- Callicot, J. B., Éthique de la terre, Wildproject, 2021.
- Larrère, C. & Larrère, R., Du bon usage de la nature, Flammarion, 2009.
- Larrère, C. & Larrère, R., Penser et agir avec la nature, La Découverte, 2015.
- Light, A. & Rolston III, H., (éds.), Environmental Ethics. An anthology, Blackwell, 2003.
- Maris, V., Philosophie de la biodiversité, Libella, 2016.
- Maris, V., La part sauvage du monde, Éditions du Seuil, 2018.
- Rolston III, H., Terre objective. Essais d’éthique environnementale, Éditions dehors, 2018.
- Philosophie des sciences, P. Joray
Eléments de philosophie des mathématiques
Qu’est-ce qu’un nombre, une fonction, un ensemble ? Comment pouvons-nous connaître les propriétés d’ensembles infinis ? Les théories mathématiques peuvent-elles se ramener aux conséquences d’un petit nombre d’axiomes ? Pourquoi y a-t-il plusieurs géométries ? Quels rapports les mathématiques entretiennent-elles avec la logique ? En abordant sans technicité ces questions, l’enseignement visera à donner un premier accès à des thématiques centrales de la philosophie des mathématiques. Le cours ne présuppose aucune compétence préalable en mathématiques.
Bibliographie :
- BLANCHÉ R. L’axiomatique. Paris : PUF, 1955.
- DEDEKIND R. Continuité et nombres irrationnels (1872), dans La création des nombres, trad. fr. H. Benis Sinaceur, Paris : Vrin, 2008, pp. 57-89.
- HENKIN L. « Mathematical Induction », MMA Film Manual n°1, Buffalo: The Mathematical Association of America, 1961.
- POINCARÉ H. La science et l’hypothèse. Paris : Flammarion, 1902. Lire les parties I « Le nombre et la grandeur » et II « L’espace »
SEMESTRE 5 (2 UE à choisir parmi 5 proposées)
- Philosophie du langage, F. Drapeau Contim / Lundi 10h15/12h15 (salle 13)
Le descriptivisme et la théorie de la référence directe
Cet enseignement constitue le second volet du cours inauguré en 2ème année de licence avec l’examen de la théorie frégéenne du sens et de la dénotation. Nous procéderons cette année en deux temps. Tout d’abord, nous verrons comment sous l’influence de la théorie des descriptions définies de Bertrand Russell, les idées de Frege ont conduit à l’élaboration d’un puissant paradigme qui a dominé toute la philosophie du langage jusqu’au début des années 1970 : le descriptivisme du sens et de la référence des termes singuliers. Nous retracerons ensuite la « révolution » anti-descriptiviste qui éclate avec les travaux de Saul Kripke, Hilary Putnam, David Kaplan et Keith Donnellan. Ce nouveau courant ne se contente pas d’une réfutation en règle du descriptivisme. Il offre aussi un nouveau paradigme, connu aujourd’hui sous le nom de « théorie de la référence directe » (TRD), dans lequel le sens et la référence des noms propres, des démonstratifs et des termes d’espèce sont conçus en termes de désignation rigide et de relations causales. Le cours sera en grande partie consacré à un examen et une défense de la TRD, mais il s’intéressera aussi aux répercussions de la TRD en philosophie de l’esprit, notamment dans le débat qui oppose l’internalisme et l’externalisme du contenu des états mentaux.
Bibliographie :
- Drapeau Contim, F. & Ludwig, P., Kripke, référence et modalités, PUF, 2005.
- Kripke, S., La logique des noms propres, Éditions de Minuit, 1982.
- Putnam, H., « la signification de ‘signification’ » dans Fisette, D. & Poirier, P. (éds), Philosophie de l’esprit, tome II, Vrin, 2003.
- Putnam, H., Représentation et réalité, Gallimard, 1990.
- Récanati, F., Philosophie du langage, Folio essais, 2008.
- Récanati, F., Direct Reference, Blackwell, 1993.
- Russell, B., « De la dénotation » in Écrits logiques et philosophiques, PUF, 1989.
- Histoire de la philosophie 2, F. Calori / Mercredi 9h15/11h15 (salle 13)
Les Principes de la philosophie du droit de Hegel
Ce cours consistera en une lecture suivie des Principes de la philosophie du droit de Hegel, un livre difficile mais passionnant, qui permettra d’aborder certaines des problématiques les plus décisives de la philosophie du droit, de la philosophie politique et de la philosophie de l’histoire de Hegel, tout en s’efforçant de ménager une introduction progressive aux principes fondamentaux de l’œuvre hégélienne dans sa portée encyclopédique.
Bibliographie :
- Hegel, G.W.F. : Principes de la philosophie du droit, édition critique établie par J.-F. Kervégan,
- Quadrige, PUF (3ème édition, avec les additifs d’Eduard Gans), 2013.
- Histoire de la philosophie 1, JC Bardout / Jeudi 10h15/12h15 (salle 13)
Lecture de la Monadologie de Leibniz
Le cours proposera une lecture suivie de ce texte d'une très grande densité, en vue d'introduire à la dernière philosophie de Leibniz.
Bibliographie :
- Leibniz, La monadologie, éd. E. Boutroux, précédée d'une étude de J. Rivelaygue, Le livre de poche, 1991.
- Principes de la Nature et de la Grâce, Monadologie et autres textes (1703-1716), éd. Chr. Frémont, GF-Flammarion, 1996.
- Discours de métaphysique, suivi de Monadologie et autres textes, éd. M. Fichant, Gallimard, 2004.
Commentaires :
- M. Adams, Leibniz. Determinist, Theist, Idealist, Oxford UP, 1994.
- Belaval, Leibniz, initiation à sa philosophie, Vrin, 1989.
- Moreau, L'univers leibnizien, Olms Verlag, 1987.
- Philosophie morale ou politique, L. Paltrinieri / Jeudi 13h45/15h45 (salle 13)
« La reproduction sociale »
Ce cours porte sur l'histoire philosophique du concept de reproduction, entendu au sens large comme reproduction de la force de travail et corrélat invisible de l'exploitation économique. En nous appuyant sur un certain nombre de textes de critique économique et politique féministe, on relira quelques auteurs de la tradition politique (Aristote, Hobbes, Locke, Rousseau, Marx) pour voir comment, dans la modernité, une distinction se creuse entre deux formes de gouvernement : le gouvernement économique du sujet d'intérêt masculin, dans l'espace du commerce ; le gouvernement des mœurs dans l'espace privé de la maison, responsabilisant la femme vis-à-vis de la procréation. Dans un second moment on lira quelques textes contemporains d’économie politique féministe en prenant comme fil conducteur le rapport entre reproduction sociale et biologique. Validation : écrit sur table et oral en fin de semestre.
Bibliographie :
- Tithi Bhattacharya (éd.), Social Reproduction Theory. Remapping Class, Recentering Oppression, London, Pluto Press, 2017, tr. Avant 8 heures, après 17 heures. Capitalisme et reproduction sociale, Blast, 2020.
- Christine Delphy, Diana Leonard, L'exploitation domestique, Paris, Syllepse, 2019.
- Silvia Federici, Caliban et la sorcière. Femmes, corps et accumulation, Entremonde, 2014.
- Leopoldina Fortunati, Les arcanes de la reproduction, Entremonde, 2022.
- Sara R. Farris, In the Name of Women’s Rights. The Rise of Femonationalism, Duke University Press, 2017.
- Nick Hopwood, Rebecca Flemming and Lauren Kassell, Antiquity to the Present Day, Cambridge University Press, 2018.
- Carole Pateman, Le contrat sexuel, Paris, La Découverte, 2010.
- Gayle Rubin, Judith Butler, Marché au sexe, Paris, EPEL, 2001.
- Philosophie générale, A. Vincent / Jeudi 16h/18h (salle 13)
"Husserl : le sujet et la science"
La fondation par Husserl d'une science phénoménologique est indissociable d'un examen critique des sciences positives, auxquelles il est reproché d'avoir quitté le sol duquel pourtant elles tiennent leur sens, à savoir le sujet transcendantal. Dès lors, de la phénoménologie, il faudrait attendre une réforme de l'idée même de scientificité depuis la prise en compte de la nature du sujet et de la place exceptionnelle qu'il occupe dans le "mobilier" du monde. Le cours s'attachera alors à présenter les principaux motifs husserliens de critique de la science (réalisme, naturalisme, objectivisme, etc.) en s'attachant à montrer comment ils répondent à une exploration sans cesse remise sur le métier de la subjectivité transcendantale. Cela afin d'introduire à l'idée, au cœur de la phénoménologie, que le fait brut d'une vérité́ et d'une existence qui seraient en soi, sans être le corrélat d'un processus subjectif de vérification et de constitution, est par lui-même dépourvu de sens.
Bibliographie :
- Husserl, Idées directrices pour une phénoménologie pure et une philosophie phénoménologique, Tr. J-F. Lavigne, nrf, Gallimard, 2018.
- Husserl, Méditations cartésiennes et les conférences de Paris, Tr. M. de Launay, Puf, 1994.
- Husserl, La crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale, Tr. G. Granel, tel, Gallimard, 2012.
SEMESTRE 6 (2 UE à choisir parmi 6 proposées)
- Histoire de la philosophie 1, JC Bardout
Lecture de l’Enquête sur l’entendement humain de Hume
Le cours proposera une lecture suivie du texte, en s'attachant plus spécialement à trois problèmes fondamentaux : le statut de la philosophie, la causalité et la portée du scepticisme.
Bibliographie :
- Hume, An Enquiry concerning human Understanding, ed. P. Millican, Oxford UP, 2007.
- Enquête sur l'entendement humain, tr. M. Malherbe, in Essais et traités sur plusieurs sujets, tome III, Vrin, 2004.
- La traduction est reprise en format poche, et en édition bilingue, Vrin, 2008.
- Lire l'Enquête sur l'entendement humain de Hume, dir. C. Etchégaray et Ph. Hamou, Vrin, 2022.
- Brahami, Introduction au Traité de la nature humaine, PUF, 2003.
- Deleuze, Empirisme et subjectivité, PUF, 1988.
- Malherbe, La philosophie empiriste de David Hume, Vrin, 1992.
- Histoire de la philosophie 2, F. Baghdassarian
La métaphysique d’Aristote
À travers une étude progressive de l’œuvre, le cours se confrontera aux multiples descriptions d’une science universelle, communément désignée comme « métaphysique » : sagesse, science de l’être en tant qu’être, philosophie première. On se posera notamment la question du statut épistémologique de cette science qu’Aristote appelle de ses vœux, de la nature de son objet. On cherchera à clarifier les concepts essentiels mis en œuvre dans l’étude des êtres comme tels et de la substance.
A/ Le texte : Aristote, Métaphysique, traduction par M-P. Duminil et A. Jaulin, Paris, GF, 2008.
B/ Présentation de l’aristotélisme (au choix) :
- CRUBELLIER, M. et PELLEGRIN, P., Aristote. Le philosophe et les savoirs, Paris, Seuil, 2002.
- CRUBELLIER, M., BERTI, E. (éds)., Lire Aristote, Paris, PUF, 2016.
- GUYOMARC’H, G., La philosophie d’Aristote : Repères, Paris, Vrin, 2020.
- PELLEGRIN, P., Le vocabulaire d’Aristote, Paris, Ellipses, 2009
C/ Quelques études en français :
- AUBENQUE, P., Le Problème de l’être chez Aristote, Paris, P.U.F., 1962
- BERTI, E., Dialectique, physique et métaphysique, Louvain-la-Neuve, Éditions Peeters, 2008.
- BONELLI, M. (éd.), Physique et Métaphysique chez Aristote, Paris, Vrin, 2012,
- JAEGER, W., Aristote, fondements pour une histoire de son évolution, traduction par O. Sedeyn, Paris, L’Éclat, 1997
- JAULIN, A., Eidos et Ousia, de l’unité théorique de la Métaphysique d’Aristote, Paris, Klincksieck, 1999.
- NARCY, M., & TORDESILLAS, A., La Métaphysique d’Aristote, perspectives contemporaines, Paris, Vrin, 2006.
Il y aura 2 épreuves écrites pour ce cours
- Philosophie morale ou politique ou sciences humaines, JO Bégot
Hannah Arendt, Condition de l’homme moderne
Publié sept ans après Les Origines du totalitarisme (1951), The Human Condition (1958) se présente comme une analyse systématique des trois formes fondamentales que prend selon Arendt l’activité humaine, à savoir le travail (labor), l’œuvre (work) et l’action (action). À partir d’une lecture suivie de l’ouvrage, il s’agira de comprendre comment Arendt jette ainsi les bases d’une nouvelle anthropologie philosophique inspirée par la phénoménologie, tout en construisant une pensée de la politique profondément originale, qui tente de prendre toute la mesure des expériences de la modernité et de mesurer au plus juste les chances de l’action après l’épreuve du totalitarisme.
Bibliographie : -
Hannah Arendt, Condition de l’homme moderne, trad. G. Fradier, rééd. Le Livre de Poche, 2020 [également dans le recueil L’Humaine condition, Gallimard, « Quarto », 2012, p. 51-323]
- Philosophie de l’esprit, S. Lemaire
Introduction à la métaéthique
Ce cours sera une introduction aux fondements de l’éthique tels qu’ils sont réinterrogés par la philosophie analytique depuis Moore. Le but est, moyennant un certain nombre de connaissances en philosophie du langage, en épistémologie, en ontologie et en philosophie de l’esprit, d’analyser les problèmes les plus profonds de la philosophie morale, ceux qui interrogent sa nature même. Bref, nous essaierons de déterminer ce que signifie ou fait le discours moral, en quoi il est un discours pratique, si certaines propositions morales sont vraies, si une connaissance morale est possible et s’il existe une réalité morale qui aurait autorité sur nous.
Bibliographie :
- Desmons, Lemaire et Turmel : Manuel de métaéthique, Hermann, 2019.
- Naar et Jaquet : Qui peut sauver la morale ? Essai de métaéthique, Ithaque, 2019.
Evaluation : un essai de 3000 mots et un oral de contrôle de connaissance.
- Esthétique et métaphysique, M. Van Vliet
L'anthropologie de l'art : enjeux éthiques
Le cours présentera des figures majeures de l'anthropologie de l'art, de l'historien de l'art Aby Warburg jusqu'à des auteurs contemporains tels Philippe Descola et Tim Ingold. Nous nous focaliserons sur les enjeux éthiques de ces auteurs : défense de l'humanisme et de la tolérance, violence liée à la constitution des collections d'œuvres à caractère ethnologique, écologie nourrie du regard porté sur la nature par des peuples non-Occidentaux.
Bibliographie :
- Aby Warburg, Le rituel du serpent.
- Michel Leiris, L'Afrique fantôme.
- André Malraux, Le musée imaginaire.
- Philippe Descola, Les formes du visible.
- Philosophie des sciences, P. Joray
Eléments de philosophie des mathématiques
Qu’est-ce qu’un nombre, une fonction, un ensemble ? Comment pouvons-nous connaître les propriétés d’ensembles infinis ? Les théories mathématiques peuvent-elles se ramener aux conséquences d’un petit nombre d’axiomes ? Pourquoi y a-t-il plusieurs géométries ? Quels rapports les mathématiques entretiennent-elles avec la logique ? En abordant sans technicité ces questions, l’enseignement visera à donner un premier accès à des thématiques centrales de la philosophie des mathématiques. Le cours ne présuppose aucune compétence préalable en mathématiques.
Bibliographie :
- BLANCHÉ R. L’axiomatique. Paris : PUF, 1955.
- DEDEKIND R. Continuité et nombres irrationnels (1872), dans La création des nombres, trad. fr. H. Benis Sinaceur, Paris : Vrin, 2008, pp. 57-89.
- HENKIN L. « Mathematical Induction », MMA Film Manual n°1, Buffalo: The Mathematical Association of America, 1961.
- POINCARÉ H. La science et l’hypothèse. Paris : Flammarion, 1902. Lire les parties I « Le nombre et la grandeur » et II « L’espace »
